Quelles dents de sagesse sont les plus difficiles à enlever?

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Dans la plupart des cas, les dentistes recommandent l’extraction des dents de sagesse afin d’éviter de futures complications. Mais certaines dents de sagesse sont plus complexes à retirer que d’autres. Tous les détails dans cet article. 

Pourquoi certaines dents de sagesse sont difficiles à enlever ?  

Les dents de sagesse, aussi appelées « troisièmes molaires », sont les dernières dents à pousser. Les incisives sortent en général entre 6 et 9 ans, les canines entre 9 et 12 ans, les prémolaires entre 10 et 12 ans, les molaires entre 6 et 13 ans tandis que les dents de sagesse poussent plutôt entre 17 et 25 ans. 

Au-delà de leur éruption tardive, c’est surtout la façon dont elles se développent qui pose souvent problème. Au fil de l’évolution, la taille de la mâchoire de l’espèce humaine a diminué, laissant de moins en moins de place aux 4 dents de sagesse pour se développer correctement. Le manque d’espace crée généralement des problèmes bucco-dentaires plus ou moins graves selon le patient (infections, kystes, tumeurs bénignes, douleurs intenses…). C’est pour cette raison que les dentistes recommandent souvent de les extraire. Et dans la plupart des cas, l’intervention se déroule sans la moindre difficulté. 

Oui mais voilà, le fait que les dents de sagesse poussent de façon totalement aléatoire selon les individus implique qu’elles peuvent être difficiles à retirer dans certains cas.

Quels sont les cas les plus difficiles à retirer ?

Les dents de sagesse les plus difficiles à extraire sont les dents de sagesse totalement incluses qui poussent de travers dans l’arcade dentaire et se situent à proximité du nerf alvéolaire. On vous explique. 

On peut généralement classer les dents de sagesse en trois catégories : 

–        Les dents de sagesse incluses : c’est-à-dire qui restent bloquées sur l’arcade dentaire et ne sont donc pas visibles en bouche ;

–        Les dents de sagesse semi-incluses : qui ne sortent que partiellement de l’arcade dentaire ;

–        Les dents de sagesse qui sortent entièrement. 

Par nature, les dents de sagesse incluses sont généralement plus difficiles à retirer puisqu’elles nécessitent non seulement d’ouvrir la gencive, mais aussi de creuser dans l’os de la mâchoire pour les extraire. 

Mais au-delà du niveau d’éruption (qu’il soit total, partiel ou inexistant), il faut également prendre en compte la position dans laquelle la dent de sagesse se développe : par manque de place sur l’arcade dentaire, certaines dents de sagesse peuvent pousser de manière horizontale par exemple. Or, une dent de sagesse à l’horizontal sera évidemment plus complexe à retirer que si elle pousse à la verticale. 

L’anatomie de la dent de sagesse joue aussi un rôle dans la difficulté de la procédure d’extraction : la forme, le nombre de racines, la courbure  des racines, etc. 

Enfin, il se peut qu’une dent de sagesse se trouve à proximité du nerf alvéolaire, le nerf responsable de la sensibilité de la langue, des lèvres et du menton. C’est certainement le cas le plus complexe pour un dentiste car si le nerf alvéolaire est endommagé lors de l’extraction de la dent de sagesse, la langue, les lèvres ou le menton du patient peuvent devenir insensitifs. Si votre dent de sagesse est située trop près du nerf alvéolaire, il se peut alors que votre dentiste préconise de ne pas l’extraire, ou de la retirer partiellement afin de ne pas risquer de léser ce nerf.

Vous avez d’autres questions ? 

Votre dentiste préconise l’extraction de vos dents de sagesse : comment se déroule l’opération ? 

Vous avez développé un abcès au niveau d’une dent de sagesse : que faire ? 

Vous avez fait retirer vos dents de sagesse ? Quels sont les conseils post-opératoires à suivre après l’extraction des dents de sagesse ?